Forcément impacté par la crise du coronavirus et le confinement, comme bien des secteurs d’activité, celui de l’édition universitaire ne s’en sort toutefois pas si mal, notamment grâce aux règles particulières qui le régissent.
Trois ouvrages étaient sur le point de paraître aux Presses universitaires de Strasbourg (PUS), juste avant le confinement. L’un d’entre eux, Allégories de l’estomac au 19e siècle, a pu sortir in extremis et régaler les quelques lecteurs qui l’auront acquis avant l’arrêt complet des activités.
« La majorité de notre travail, relecture de manuscrits et mise en page, a pu basculer en télétravail », raconte Katherine Sowley, directrice adjointe de la maison d’édition universitaire. Son équipe de six personnes, dont une seule pratiquait auparavant le télétravail, a basculé à 100 % vers ce mode d’activité à distance. « Une fois la plus grosse difficulté réglée, la préparation d’équipements informatiques pour toute l’équipe et le déménagement du poste de notre graphiste doté des logiciels ad hoc, nous avons pu fonctionner à peu près normalement. »
Pour le reste… Le livre faisant partie de toute une chaîne d’activités, de sa production à sa diffusion, c’est tout un pan du secteur qui s’est retrouvé totalement à l’arrêt. A partir de la mi-mars, les rotatives ne tournent plus, les commerciaux des diffuseurs ne démarchent plus leur réseau de librairies et de bibliothèques universitaires. « Rien ne s’est passé en avril, ni parution ni diffusion », poursuit Katherine Sowley.
La reprise s’est faite tout doucement, à la fin du mois. Accompagnée de consignes sanitaires strictes : ainsi, les colis doivent être entreposés trois jours avant de pouvoir être ouverts et les livres déballés. « Dès la reprise, l’imprimerie de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali), avec qui on travaille majoritairement, a été très réactive. » Et, bonne surprise, « les ventes ont bien repris dès le mois de mai. C’est encourageant ! » De retour au bureau, l’équipe des PUS s’attelle à reprendre le travail où il s’était arrêté : un livre a été mise en vente dès le mois de juin et six sont encore à paraître d’ici la fin de l’année.